jeudi 15 décembre 2022

La fleur du temps

LA FLEUR DU TEMPS

par

Lise Robichaud 


GALERIE 12 (18 novembre au 14 décembre 2022)
Moncton, N.-B. CANADA

LA FLEUR DU TEMPS est une installation reliée au concept de deuil. Le titre provient d'un extrait du "Poème pour Lise" de LeBlanc, R. (1988)  [réf. Chants d'amour et d'espoir. Moncton: Michel Henry éditeur.]
L'installation se compose de photographies numériques, de collages en aplat, de peintures acryliques sur toile et sur bois. Le tout fut réalisé entre mai et octobre 2022 et se rattache à un extrait de poème inédit de feu Raymond Guy LeBlanc (1945-2021). 

Dans ce projet de création artistique, Lise Robichaud utilise le symbole de l'oiseau pour parler du poète et musicien; de la fleur de magnolia comme métaphore de correspondance entre deux amoureux; de la fleur du lotus en référence au bouddhisme de même qu'à l'amour; de la couleur or pour sa référence à la spiritualité. 

LA FLEUR DU TEMPS  est une lettre d'amour qui témoigne aussi d'une expérience intime de résilience vécue en temps de pandémie.
 



























Vidéo (Exposition de Lise Robichaud) sur YouTube (Galerie 12)
Source: https://www.youtube.com/watch?v=nBTm6aLBuq8



 







mercredi 30 décembre 2015

DÉRIVE (Installation par LR In D'EAU: Robichaud et Rouholamini)

Installation picturale
par Lise Robichaud (2015)
 LRobichaud 2015 ©
 L'Installation DÉRIVE par Robichaud (2015)
Exposé pour la 1ère fois dans dans le cadre de l'exposition D'EAU: Robichaud et Rouholamini au Centre des arts et de la Culture de Dieppe au N.-B. Canada (novembre 2015 à janvier 2016). 


ENGLISH TEXT (par L.R.)
In DÉRIVE the codes to read my installation ( station I, station II, station III, station IV)  are hidden in the sections of acadian poet Raymond LeBlanc’s poem that I chose from the book LeBlanc, R. (1988) Chants d'amour et d'espoir. Moncton: Michel Henry Éditeur.

ex. section I "draps" (sheets) : The way the canvas is suspended and white like bed sheets.
ex. section II "bois brisé" (broken wood) : There are piece of wood in the artwork (the type of wood that used is related to the construction of house, boats can be related to the house and transportation of souls).
ex. section III "mer" and "mère" : The image of water but also of a sheet that protects us or covers us. Paintings of migrant’s arms protecting their kids’ arms while crossing from Turkey to Greece are hidden under the white (they come from newspaper archives).
ex.  section IV:  "pluie" (rain) : The vertical way I wrote words in blue is akin to rain dropping from the sky.

In the installation DÉRIVE there is an intertwining of memories.
LeBlanc's poetry is an archive (poetic archive) that I use in my art (it is near the painting but woks as a medium of creation, words become part of the artwork). I need those words in order to visually communicate my feelings regarding the concept of D'EAU.

Intertwining of memories

1. Mémoire écologique (Ecological memory): 
Water and the ocean, ocean is the archive of the earth

2. Mémoire sociale (societal memory):
Migrants’ (Réfugiés) archives of the 21th century

3. Mémoire intime (intimate memory):
In Raymond's text there is the word "rose". That name is related to a beloved family member who died of cancer a year ago.

All those life experiences I had this year, related to the notion of MER (ocean) and  MÈRE (mother), came out through art. It is how I expressed the concept of water.

Montage de l'installation DÉRIVE de Robichaud (2015) dans le cadre de l'exposition D'EAU 



TEXTE CHOISI PAR ROBICHAUD POUR 
 LA STATION I DE DÉRIVE (2015)



Je sais je parle un langage insensé

rien n’est facile rien n’est gratuit dans ce monde
où la laideur étouffe le moindre bourgeon de vie

Je sais la vie n’a plus de sens
quand la ferraille de la nuit couvre le ciel comme un drap
sur nos visages blancs de perdrix épouvantées

Je sais
nous ne sommes plus
au paradis terrestre de nos bibles d’enfance
et tout ça n’est que rêverie

Mais comment oserons-nous dériver
si nous ne savons plus voyager
plus loin que le quai et tous les regards des blessés
qui ont trop souffert de n’avoir jamais connu
une rose sans échardes ou le silence des reflets de la lune
sur le calme océan de la tendresse”


[Extrait du poème “Chant de la dérive” dans LeBlanc, R.G.  (1988) Chants d’amour et d’espoir, p.11]

 LRobichaud 2015 (C)


 LRobichaud 2015 (C)



TEXTE CHOISI PAR ROBICHAUD POUR 
 LA STATION II DE DÉRIVE (2015)

 “quand tu auras traversé le desert
et suivi le porteur de la cruche d’eau
quand tu te seras brûlé les pieds
sur ce sable rouge de feu
quand tu auras cessé de boire
les reflets de lune dans des bois brisés”

[Extrait du poème “Trois meditations” dans LeBlanc, R.G.  (1988) Chants d’amour et d’espoir, p.49]

 LRobichaud 2015 © 
 LRobichaud 2015 ©


 LRobichaud 2015 ©

 LRobichaud 2015 ©

 LRobichaud 2015 ©

                             
                              TEXTE CHOISI PAR ROBICHAUD POUR 
 LA STATION III DE DÉRIVE (2015)



 “Et la fragile fenêtre qui me sépare de vous

  Retient mon désir de retourner à l’océan
  La mère de ma première naissance”

[Extrait du poème “Naissance “ dans LeBlanc, R.G.  (1988) Chants d’amour et d’espoir, p.48]

LRobichaud 2015 ©



LRobichaud 2015 ©
  

LRobichaud 2015 ©

LRobichaud 2015 ©
LRobichaud 2015 ©

LRobichaud 2015 ©



TEXTE CHOISI PAR ROBICHAUD POUR 
 LA STATION IV DE DÉRIVE (2015)

 “offrir son corps nu à la lumière
écouter la respiration du vivant
suivre la rivière jusqu’à la mer
dormir dans la chambre haute
laisser briller la pluie”

 [Extrait du poème “Trois méditations” dans LeBlanc, R.G.  (1988) Chants d’amour et d’espoir, p.4]

LRobichaud 2015 ©

LRobichaud 2015 ©

LRobichaud 2015 ©






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Installations de Robichaud : Art de genre archivistique.

« La transmission de l’expérience est aussi au centre de la réflexion de l’artiste acadienne Lise Robichaud dont les installations et l’art en direct posent le défi, au même titre que la danse, de leur documentation et
de leur prolongation dans le temps. Les archives prennent ici place dans un ensemble plus large – l’archive – regroupant tout ce qui parle de soi
et du collectif dans le temps et dans les lieux, dans la culture, et en lien avec le réel, la mémoire et la trace. Selon Robichaud, la seule archive possible de l’art en direct serait celle du moment d’échange avec le public qui se trouve au cœur de sa démarche. Il faudrait alors pouvoir archiver l’immatériel, le vivant, et conserver le présent fulgurant de l’expérience. La question est alors celle de la mise en archives hors des méthodes traditionnelles. L’artiste, dans la perspective de Robichaud, est tour à tour chercheur d’archives et porteur d’archives. Ce qui rejoint d’une certaine manière la position de Simon Côté-Lapointe qui, dans sa pratique musicale, se fait à la fois chercheur et médiateur d’archives. » (Klein, Lessard et Lacombe 2014 p. 170).

Référence :

Klein, A. Lessard, D. et Lacombe A.-M. (2014) « Archives et mise en Archives dans le champ culturel » Dans Lemay, Y. et  Klein, A . dir. (2014). Archives et création : nouvelles perspectives sur l’archivistique. Cahier 1. Montréal, Université de Montréal, École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (eBSi) (p. 170).