Installations de Robichaud : Art
de genre archivistique.
« La transmission de l’expérience est aussi au
centre de la réflexion de l’artiste acadienne Lise Robichaud dont les
installations et l’art en direct posent le défi, au même titre que la danse, de
leur documentation et
de leur prolongation dans le temps. Les archives prennent
ici place dans un ensemble plus large – l’archive – regroupant tout ce qui
parle de soi
et du collectif dans le temps et dans les lieux, dans la culture,
et en lien avec le réel, la mémoire et la trace. Selon Robichaud, la seule archive
possible de l’art en direct serait celle du moment d’échange avec le public qui
se trouve au cœur de sa démarche. Il faudrait alors pouvoir archiver
l’immatériel, le vivant, et conserver le présent fulgurant de l’expérience. La
question est alors celle de la mise en archives hors des méthodes
traditionnelles. L’artiste, dans la perspective de Robichaud, est tour à tour
chercheur d’archives et porteur d’archives. Ce qui rejoint d’une
certaine manière la position de Simon Côté-Lapointe qui, dans sa pratique
musicale, se fait à la fois chercheur et médiateur d’archives. » (Klein,
Lessard et Lacombe 2014 p. 170).
Référence :
Klein, A. Lessard, D. et Lacombe A.-M.
(2014) « Archives et mise en Archives dans le champ culturel » Dans Lemay, Y. et
Klein, A . dir. (2014). Archives et création : nouvelles perspectives
sur l’archivistique. Cahier 1. Montréal, Université de Montréal, École de
bibliothéconomie et des sciences de l’information (eBSi) (p. 170).